Gestion de l’eau sur « Est Ensemble »
Gestion privée ou régie publique ?
A nous d’imposer le bon choix !!!
Le choix du type de gestion pour le service public de l’eau à « Est Ensemble » est le premier gros dossier de la nouvelle communauté d’agglomération. Jusque là chaque commune était adhérente au SEDIF(Syndicat des eaux d'Ile de France). Avec la création de « Est Ensemble », les neuf villes ont transféré à
l’intercommunalité la compétence « eau ». Les élus doivent donc prendre position avant la fin d’année sur le mode de gestion. Deux orientations sont possibles, la poursuite en gestion privée avec la nébuleuse SEDIF/Veolia ou un retour progressif en régie publique.
Ce choix est éminemment politique car il s’agit d’un choix de société pour près de 400 000 citoyens.
Qu’est-ce que le SEDIF ?
Le SEDIF gère le service public de l’eau potable pour le compte de 133 communes de la région parisienne.
Historiquement géré par la droite, son président est depuis 25 ans André Santini. Le SEDIF délègue l’exploitation de l’eau depuis 85 ans à Veolia au travers du plus gros (juteux ?) contrat européen de gestion de l’eau.
Pourquoi sortir du SEDIF ?
Nous pensons que l'objectif de profit des entreprises privées comme Veolia est incompatible avec l'utilisation raisonnée des biens communs et ne permet pas d’assurer une tarification juste pour la population. L’eau est une ressource vitale qui doit sortir de toute logique de profit.
La différence de tarification entre Paris & sa banlieue en est l’une des illustrations de cette logique du profit :
- Paris, régie publique 2,96 € / m3
- SEDIF, délégation à une entreprise privée : 4,17 € / m3
Selon une étude de l'UFC Que Choisir, Le SEDIF facture son eau « 2,5 fois plus cher que ce qu'elle coûte », avec « une marge nette de 59 % » !!!
Une autre solution de gestion existe
En France, les collectivités locales ont deux possibilités pour gérer l'eau, la gestion déléguée à une entreprise privée (ex. SEDIF) ou la gestion directe en régie (ex.Paris, Grenoble, …). Contrairement aux idées reçues, la majorité des collectivités reste en régie. Le choix de nos élus est donc capital et sera à l’image du modèle de société qu’ils défendent. Souhaite-t-on une société où les
biens publics sont gérés par le privé ou faut-il une place centrale aux services publics ?
Une majorité de gauche pour une gestion privée ?
Lors de notre action locale contre la privatisation de la poste, de nombreuses organisations et partis politiques se sont exprimés pour la sauvegarde des services publics de proximité. Comment ne pas tenir les mêmes positions sur un sujet dont nos élus locaux ont l’entière maitrise ?
Malgré nos multiples interpellations de nombreux élus de gauche dont Mr Lagrange des Lilas se positionnent en faveur d’une délégation au SEDIF/Veolia (sic).
Un retour en régie publique est possible et la dynamique de Paris à ce sujet est à prendre en exemple. Pour quelles obscures raisons n’en serait-il pas autrement sur
« Est Ensemble » ?
Nous appelons l’ensemble de la population à participer activement aux réunions
publiques sur l’Eau et à prendre acte des décisions que les élus prendront à ce sujet.
Gestion de l’eau à « Est Ensemble », pour un retour en régie publique
Réunion / Débat aux Lilas
Lundi 13 septembre à 20h30
Gymnase Liberté, 30 boulevard de la Liberté
Gestion de l’eau
La communauté d’agglomération
« Est Ensemble » doit-elle :
1) Déléguer au privé
2) Revenir en régie publique
Analyse du rapport d'étape :
Choix du mode de gestion du service public de l’eau potable d'Est Ensemble avec
Jean- Claude Oliva, Président de la coordination Eau Ile-de-France
Débat avec :
- Anne Le Strat, présidente d’Eau de Paris
- Gabriel Amard, président de la communauté d’agglo des Lacs d’Essonne
- Dominique Voynet, Maire de Montreuil
- Christian Lagrange, Vice Président d’Est-Ensemble délégué à l’Eau
- Daniel Bernard, Vice Président d’Est-Ensemble délégué à la Politique de la ville
- Et les membres du collectif
« Pour une gestion publique de l’eau à Est Ensemble »
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Il faut déléguer au privé avec un encadrement fort de la part des collectivités publiques. Une régie publique c'est bien pire du point de vue d'un consommateur. je sais que je vais à l'encontre du discours bien pensant ambiant, mais que peut-on tirer des conclusions des passages en Paris et Grenoble : si le prix de l'eau n'a pas augmenté (Paris), à Grenoble après avoir baissé il a largement réaugmenté et au passage ce sont les autres taxes qui se sont envolés (foncières, habitation,...) car il faut bien à un moment équilibrer les budgets.
RépondreSupprimerDe plus, comparer les prix du privé et du public cela n'a aucun sens. En effet, le public est exempte de certaines taxes contrairement au privé et il ne faut pas oublier qu'une grande partie des prix de l'eau dans le cadre d'une DSP est affecté par des taxes à la collectivité qui n'apparaissent pas en régie, donc le prix est mécaniquement plus bas.
Petit calcul simple et rapide : Que choisir annonce que Veolia surfacture de 2,5 fois le coût de revient. Or le prix moyen du SEDIF au m3 est de 4,17 €/m3 ce qui fait un prix de revient selon que Choisir de 1,7 €/M3 environ. Et la régie publique de Paris est à 2,96 soit 74% plus chère que le SEDIF : Scandaleux. Comme quoi les politiques savent aussi bien nous voler (voire mieux) que les entreprises du privé (autre exemple : Madame Le Strat dit qu'avec le privé les prix de l'eau ont augmenté d'environ 255% entre 1984 et 2010 mais elle oublie que la hausse dûe au privé n'est que de 55% (soit une moyenen de 2,6% par an environ) et que le reste est lié à des nouvelles taxes nationales ou de la ville de Paris...
Ah, l'esbroufe de not'bon Maire de Romainville !
RépondreSupprimerSi elle n'existait pas, il faudrait l'inventer.
Maurice (les grands champs)