Affirmons d’emblée notre position : l’intercommunalité c’est la coopération entre les villes et le partage. Nous sommes donc complètement en accord avec nos valeurs : coopérer pour aider, se développer, construire / partager les idées avec tous pour répondre au mieux aux besoins, partager le pouvoir ?
Les associations du réseau Alter-agglo93, représentées aujourd’hui par Dominique Attia (Montreuil) et moi-même portent ces idées. Nous les défendrons, ici comme ailleurs.
Beaucoup de faits témoignent déjà qu’il nous faudra être vigilantes et nous voulons croire qu’il en est parmi vous qui le seront avec nous :
· Contrairement à ce qui a été dit, les élections municipales n’ont pas été l’occasion d’un débat sur le projet de communauté d’agglomération, malgré les affirmations des équipes en place,
· Il aurait fallu partir des besoins de la population pour construire l’intercommunalité. En ce sens, Est ensemble est né dans des conditions anti-démocratiques qu’on ne « rattrapera » pas,
· C’est comme si les désiderata des élus majoritaires passaient avant les besoins des habitants,
· L’absence de projets élaborés par les habitants trouve sa justification dans le fait qu’il reste 2 ans pour trouver ce qu’on va faire ensemble … 2 ans ? ce n’est rien, et vous le savez,
· Enfin nous sommes indignées de voir une belle idée ravalée à des considérations de boutiquiers se partageant de places.
C’est d’autant plus dommage que la déclaration de principe des maires évoquait l’objectif de développement de pratiques démocratiques innovantes. On aurait pu imaginer que la proportionnelle en fasse partie. Or, la désignation des délégués communautaires a réduit les oppositions à portion congrue. C’est ainsi que dans certaines villes, Romainville par exemple, près de 50% des électeurs ne sont pas représentés ici.
Cette assemblée est donc un contre-exemple des principes affirmés.
C’est une source de défiance pour les habitants du territoire.
Nous remarquons aussi que vous n’êtes pas parvenus à la parité. C’est encore un renoncement alors que toutes les majorités municipales concernées proclament leur attachement à ce principe.
L’installation du conseil communautaire aurait pu être un moment marquant pour s’opposer aux politiques de régression sociale, d’injustices, que Sarkozy décline à l’échelle de notre territoire. Alors qu’il va tailler encore plus dans les services publics : éducation, santé, transports, culture, en dégradation continue, il serait temps que nous montrions notre différence et répondions aux questions que se posent les personnels des communes de l’interco.
Nous voulons mutualiser nos moyens pour fournir un meilleur service.
Nous voulons partager les richesses entre les habitants.
C’est à notre avis tout le sens de l’intercommunalité. C’est particulièrement le cas pour des villes qui partagent un territoire comme par exemple le Canal de l’Ourcq ou la RN3, ou qui ont déjà des projets en commun comme le SIPLARC (qui fournit les repas des écoles à Noisy-le-Sec et Bondy), ou le cinéma le Trianon.
Nous continuons à demander une intercommunalité démocratique et citoyenne, de projets, une interco écologique et sociale dans les faits et non pas dans l’autoproclamation.
Voici quelques exemples de notre démarche, que nous défendrons tout au long de notre participation :
Une démarche démocratique et citoyenne :
· Qui permet à chacun des habitants de l’agglomération, y compris les étrangers, d’avoir voix au chapitre,
· Qui donne toute leur place aux élus minoritaires, ainsi qu’aux associations,
De projets : en sollicitant des citoyens sur les projets envisagés par l’organisation de débats dans chacune des villes. A cette fin, nous mettrons à disposition un site Internet où figureront les initiatives locales auxquelles nous invitons toutes les villes à participer,
Ecologique : montrons notre volonté tout de suite en faisant le choix d’une gestion publique de l’eau en régie directe,
Sociale : en développant le logement social de qualité, en favorisant l’accès à la culture pour tous avec un même tarif local dans l’agglo pour tous les équipements culturels et sportifs par exemple.
Mais n’oublions pas Haïti : le séisme dramatique qui a frappé la population rend indispensable un vote d’une aide d’urgence, et surtout la construction de projets durables. Nous vous demandons, puisque c’est trop tard pour aujourd’hui, de mettre ce point à l’ordre du jour du prochain conseil communautaire.
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